Ma journée ne faisait que débuter. Prochaine étape : le laboratoire. Que d’interrogations me hantaient depuis la veille : auraient-ils de nouvelles informations ? Ce morceau de papier nous apprenait-il quelque chose ? Et le sang retrouvé n’était-il que celui de Vincent ? Je n’attendis que quelques minutes pour trouver réponse à mes questions. Je croisai Philippe :
« Du nouveau sur le dossier que je t’ai transmis ? »
- Oui, quelques éléments nouveaux. On a commencé par étudier le sang présent sur la scène de crime. Groupe sanguin : O…. »
O… Je m’empressai de vérifier s’il y avait une correspondance avec les autres membres de la famille. Vincent et son grand -père Matt ; les grands-parents de Sarah Tia et John, leur fils James, et leur petit-fils Marc étaient de ce même groupe. Mais cela ne menait à rien. Sans mettre Sarah de côté, je ne tenais nullement une preuve ici. Elargir mes recherches. Regarder tous les proches, on était dans une affaire familiale, j’en étais quasiment sûr. Ne se fermer à aucune autre possibilité. En revanche, j’avais bien plus intéressant. Le bout de papier sur lequel était inscrit « oreill. » nous révélait bien plus. Ce papier venait d’un carnet de santé, le scientifique était formel. Il était donc fort à parier qu’oreill était en fait oreillons. Que cela signifiait-il ? Vincent avait-il cette maladie ? Quelqu’un d’autre ? Le meurtrier ? Pourquoi ce papier avait-il été déchiré ? Et pourquoi s’était-il retrouvé entre ces deux coussins ?
Me tirant de mes réflexions, Philippe me donna un nouvel élément. Ce bout de papier, décidément loin d’être anodin, avait révélé la présence de différentes empreintes : celles de Vincent et celles de Marc. Marc, le frère de Sarah ? Etait-il présent sur les lieux le soir du crime ? Ou ce papier était-il là depuis plus longtemps ? Et Marc, quel était son groupe sanguin ? Je fouillais dans mes affaires. O ! Comme Vincent ! Quelle coïncidence ! Un regard neuf sur l’affaire, je réfléchissais. Je remerciai mon collègue et pris congé.
Il était 14h et je n’avais toujours pas mangé. Je mourais de faim, je devais m’arrêter en route. Cela me permettrait peut-être d’y voir plus clair sur les suites à donner à cette enquête. Elle occupait mon esprit jour et nuit; pas une minute ne s’écoulait sans que j’y pense. Aujourd’hui ne serait pas une exception puisque c’était avec les dossiers ouverts que je mangeais rapidement un sandwich. Je devais m’intéresser de plus près à cette maladie des oreillons. Déchiré, caché entre deux coussins, ce mot avait certainement d’autres révélations à nous faire. En attendant, je me décidai à aller voir les parents de Sarah et Marc. Ils auraient sans aucun doute des informations à me donner sur leurs chers enfants que je trouvais bien présents dans cette enquête.