Je m'étais inscrite à un concours de dessin. Quelques jours après mon inscription, le jeudi, Mme Yahyaoui nous a prévenus d'un contrôle sur l'ensemble de ce que nous avions appris. Mais moi, je n'ai pas écouté, je m'entraînais pour le super concours de dessin.

Le jour J du concours, j'ai obtenu ma 1ère place mais au cours d'après, en français ce fut le contrôle. Bien sûr je n'avais pas pu tout réviser, j'étais perdue. J'étais certaine d'avoir une mauvaise note à ce contrôle.

Deux jours plus tard, le contrôle fut rendu ; je restai bouche bée devant ma note. Ma note était de 5/20.

Une fois que la classe fut sortie, je dis à Mme Yahyaoui :

« Je vous en supplie, madame, augmentez ma note. »

Mme Yahyaoui répondit :

« Je n'ai pas le droit, mais je vais réfléchir. »

Alors à ce moment-là, j'ai commencé à pleurer, pleurer tellement que mon pull était tout mouillé. Elle répondit soudain :

« Bon calme-toi (elle soupire), je vais augmenter ta note de 10 points, ce qui te fera 15/20. Mais sois plus attentive en classe la prochaine fois. »

 

J'étais tellement contente, que soudain j'eus une idée.

Je lui ferai un cadeau. Un cadeau qu'elle n'oubliera pas !

Mardi, pendant le cours de français, j'ai commencé à me concentrer. Soudain, Mme Yahyaoui disparut. La salle de classe se transforma.

Des livres apparurent dans toute la classe. Au bureau, quelqu'un apparut.

On ne pouvait la reconnaître, elle se retourna, c'était Mme Yahyaoui.

Sa robe devint longue, si longue qu'elle touchait le sol. Sa silhouette flottait dans les airs. Sur cette robe, des livres apparurent.

Tous les élèves s'exclamèrent :

- « Votre robe est magnifique, madame !

- Votre salle aussi ! »

Tous les élèves vinrent au bureau regarder Mme Yahyaoui. Je dis à voix haute :

- « Pardon Madame de vous avoir transformée. Je voulais vous remercier de votre gentillesse ! 

- Ne dis pas ça Ana, sais-tu au moins en quoi tu m'as transformée ?

- Non madame.

- En déesse des livres ! »

 

Je lus, sur son visage, un sourire plein de joie. Mais après, ce sourire rétrécit peu à peu. Elle commença à pleurer.

- « Pourquoi pleurez-vous ?

- Je ne pourrais garder ses pouvoirs. Tout le monde me trouverait bizarre » dit-elle tristement. Les élèves se rassemblèrent et ils eurent une idée. L'un des élèves dit :

- « Et si les pouvoirs disparaissaient en dehors du collège, et apparaissaient qu'en salle 018 avec notre classe, la 6èmeD. Personne ne le saura à part nous. »

- « Très bonne idée ! »

 

Tous les élèves se concentrèrent. La sonnerie retentit. Personne ne savait si cela avait marché. Tout le monde se dépêcha de partir mais moi je dis à Mme Yahyaoui qu'on la verrait le lendemain, le mercredi.

Mercredi, l'idée qu'on avait eue a fonctionné. Après notre sortie, la salle redevint normale.

Depuis ce jour, Mme Yahyaoui nous attend avec impatience à chaque cours.

 

Ana Berbichashvili